vendredi 11 janvier 2013

Version améliorée de l'an dernier

Et maintenant la preuve irréfutable que tout ce que j'ai écrit ces jours derniers peut être remis en cause. Je l'avais d'ailleurs écrit en préambule de ce best of de l'année 2012 : cette liste ne pouvait être qu'un truc très parcellaire, vu que, forcément, je n'ai pas tout entendu l'année dernière. Et par là, j'entends quoi ? Eh bien qu'à force de lire des listes à droite et à gauche, d'aller écouter ce que je ne connais pas, je finis par tomber sur des choses qui, en temps voulu, auraient largement mérité de figurer dans ces pages. La plus belle liste du genre me vient d'un ami lecteur. Ce n'est pas forcément la plus objective (d'ailleurs, je l'ai déjà dit, aucune ne l'est véritablement), mais c'est celle, amitié oblige, qui me correspond le mieux. Non seulement parce que j'y trouve un tas de choses que j'ai moi même retenues de l'année dernière, mais aussi, mais surtout parce qu'elle m'aiguille vers un paquet de trucs que je n'avais pas entendu. La liste est trop longue pour en faire le tour ici mais disons que dès la première ligne, j'y ai trouvé matière à émerveillement. Qui est Arthur Beatrice ? En fait, Arthur Beatrice est un pluriel, un groupe anglais, qui, à en croire quelques papiers à droite à gauche, faisait déjà le buzz fin 2011 sans avoir rien sorti. Comment se fait-il que j'étais passé à côté ? Sauf qu'en écoutant leur production (ça va vite : ils n'ont sorti que deux singles), je me suis aperçu que j'avais déjà écouté Charity, un de leurs titres, avoir trouvé ça pas mal mais sans plus et avoir oublié le truc. Or voici qu'Arthur Beatrice, classement alphabétique oblige, arrive à la première ligne de ce classement, piquant ma curiosité. A l'arrivée il se trouve non seulement que j'adore Midland, le morceau en question, mais qu'il m'a fait réviser ma position sur Charity, plaçant Arthur Beatrice et son style à part, du moins hors norme par rapport à la production actuelle, en tête de liste des groupes à surveiller quand ils se seront enfin décidés à sortir un album.



Sur cette même liste, j'ai trouvé trace de mes oublis. Car, si l'on consomme aujourd'hui la musique via les blogs ou sites, on l'oublie parfois où on l'a trouvé. Si vous ne possédez pas le disque dans votre discothèque, vous risquez de ne plus vous souvenir du nom de ce groupe qui a fait cette si jolie chanson et dont vous vous souvenez pourtant parfaitement le clip. Mais c'était quoi déjà ? J'ai fait plusieurs recherches sur des mots clés tels que "créature", "grotte", "aveugle", "piano" sans jamais, hélas, tomber sur (et donc me souvenir de) Clark avant que je tombe sur son nom dans la fameuse liste. Or non seulement son titre Black stone a haut la main sa place dans les meilleurs titres de l'année dernière mais aussi dans les meilleurs clips : c'est en tout cas le plus étrange qu'il m'ait été donné de voir en 2012, si étrange d'ailleurs que la musique ne démarre que deux minutes après le début.



Je vais terminer par quelque chose qui n'était pas sur cette liste mais sur une autre plutôt pas mal que je consulte chaque année : celle du blog saidthegramophone qui vous propose au passage de télécharger tous les titres. Il y en a 100, vous voyez que, finalement, je vous ai épargné. Mais, cette année, il y a un souci dans la liste du bloggeur, finalement assez courant dans ce type de classement : confondre un phénomène de société et une bonne chanson. Psy et son Gangnam style (dont je refuse carrément de vous mettre le lien parce qu'à un milliard de vues sur Youtube, il a déjà gagné bien assez d'argent) font donc partie de la liste. Or, un tube planétaire n'est hélas pas pour autant toujours un bon titre et le succès de celui-ci, en l’occurrence, est bien plus lié à cette petite danse rigolote, quoique car les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures. D'ici à ce qu'on relance la danse des canards... Je serais moins catégorique avec Call me baby de Carly Rae Jepsen mais d'ici à le mettre en première place du classement, cela tient bien plus du chauvinisme que d'autre chose. Car vous l'aurez deviné, l'auteur de Saidthegramophone est canadien. Une chose qui se confirme quelques lignes plus loin quand on trouve, dans son classement, un titre en français que je ne connaissais pas jusqu'alors mais qui a su me séduire dès que je l'ai lu. Oui, je dis bien lu. Car Une version améliorée de la tristesse, avouez que c'est chic comme titre. C'est si chic d'ailleurs que son auteur, Peter Peter, en a fait le titre de son deuxième album. Peter Peter est bien connu au Canada où son premier single, Homa, avait été élu meilleur single francophone sur le Itunes local, avant de voir son album cette fois (le deuxième déjà) emporter le titre cette année. Si Une version améliorée de la tristesse évoque pour vous des images froides et glacées tout droit issues des années 80, Peter Peter aura atteint sa cible car Peter Peter, comme Lescop, en France, fait ressurgir les claviers de ces années-là, voire, donc, les thématiques. Du coup, cela ne m'étonnerait absolument pas de voir son album sortir dans l'hexagone cette année et causer le même émoi. Ce qui poserait alors un autre problème : faudra-t-il en faire un des meilleurs albums de 2013 quand bien même c'est un des meilleurs de 2012 ?

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