lundi 28 avril 2014

Deux albums et une déception

Je me souviens avoir dit ici que je ne donnais pas cher de la peau de Chet Faker, après sa reprise très applaudie sur le web d'un titre de Blackstreet. Comme quoi, j'avais bien tort puisque deux ans plus tard, Chet Faker est l'auteur d'un des (déjà) meilleurs albums de l'année 2014. Pour ma part, j'ai un gros gros faible pour 1998, qui, ça tombe bien, est le second single issu de l'album.



Au rayon des très bons albums, je ne comprends absolument pas qu'on ne parle pas plus du premier album des londoniens d'Arthur Beatrice. Quoique : je viens en effet de lire une critique qui résume tout le bien que je pense d'eux mais qui, en même temps, pourrait paradoxalement expliquer le peu d'intérêt, et c'est dommage, que cet album suscite : "It's nothing we haven't heard before, (voilà pourquoi) but it's delightfully packaged, making it feel unique in its own way (et voilà pourquoi je les aime)". Vous prendrez bien l'album en entier ? Il est en écoute intégrale sur leur Soundcloud. Et pour les plus feignasses d'entre vous, allez écouter Late, la deuxième chanson de l'album.



Et si je parlais, plutôt que de mes enthousiasmes, et pour une fois, de mes déceptions ? Quand j'ai appris, il y a quelques mois, que Ben Watt, sortait, enfin, un nouvel album solo, j'étais extatique. Parce que Ben Watt, moitié d'Everything But The Girl pour ceux qui ne le sauraient pas, n'avait rien sorti de tel depuis... 30 ans et le magnifique North marine drive, un album où sa voix fragile berçait des chansons un peu tristes. Je vous ferais grâce des chansons de Hendra, le nouvel opus, qui ressemble à un boeuf entre vieux copains musicos avec des guitares électriques et des orgues hammond, bien comme je les aime pas, un album ampoulé, qui aurait mérité plus de dépouillement, comme le prouve les quelques démos qu'on trouve sur l'édition deluxe, seul rappel de ce qu'avait pu être, à un moment Ben Watt. Car en me replongeant dans North marine drive, je me suis rendu compte que je n'avais jamais posté Some things don't matter, une chanson qui porte bien mal son titre en ce qui me concerne puisqu'elle a énormément d'importance pour moi, cette petite chanson que j'ai du écouter un demi milliard de fois.



lundi 21 avril 2014

Lundi de pack

J'ai entendu un mot ces derniers jours à la radio un nouveau mot, un acronyme pour être précis, qui vient d'être créer pour désigner ceux qui ont peur de rater quelque chose sur le Net : les FOMO (pour Fear Of Missing Out). Cette peur plonge ceux qui en sont atteints dans la plus profonde anxiété. J'ai un peu aussi parfois l'impression de l'être quand je suis à la recherche du dernier truc ou the next big thing, ce qui, peu ou prou, revient au même. Histoire que vous ne soyez pas dans le même état, voyez comme je me soucie de vous, voici mes dernières découvertes sur la toile qui se sont accrochées à la mienne (c'est mon côté SpiderMan).
D'ailleurs, je n'avais pas plus tôt fini d'écrire cette phrase que je me suis rendu compte que j'avais un truc en stock autour de l'homme araignée. J'ai découvert The Neighbourhood il y a deux ans via Sweater weather, qui a été numéro 1 aux Etats Unis (du moins du côté des tops Alternative) l'année dernière. Je trouve ça assez mérité vu qu'ils font une bonne musique pop rock, parfaitement honnête, ce qui me permet d'introduire Honest, nouveau single sur la BO de Spiderman donc et surement, je prends pas de risques, nouveau tube à venir.



Je vais rester dans les trucs honnêtes (je monterais en intensité plus tard) avec Saux, un DJ hollandais qui s'est associé avec une chanteuse Finlandaise pour un Rnb downtempo dépouillé au son un peu cracra, qui rend la chose intéressante, tout comme le download gratuit sur Soundcloud.



Sorti il y a 7 jours, le Wild life de Vacationer est déjà n°1 au classement Hypem des morceaux les plus appréciés sur les blogs musicaux. C'est dire l'engouement pour ce petit morceau ensoleillé et souriant comme le printemps.



Parfois il est des gens dont tout le monde s'engoue - qui, je le remarque au passage est un verbe qu'on utilise jamais, alors qu'on passe finalement son temps, moi le premier, à le faire, mais bref passons - et qui glisse sur moi comme l'eau sur un canard. Par exemple, la Danoise , avec une barre, hein, dans le O, histoire de bien faire ch... quand il s'agira d'écrire son nom, et qui a sorti en début d'année un album electro dont nombreux se repaissent encore. Je comprends mieux à la faveur d'une relecture de son Don't wanna dance par Goldroom. Mais m'est idée que je dois plus mon nouveau goût pour Mo à ce dernier qu'à cette dernière.



Je pourrais finalement dire la même chose des Anglais de Chvrches dont plus d'un s'est entiché l'année dernière. Seulement voilà, là aussi remix, et QUEL remix, je dis ça parce qu'il faut vraiment rester du début à la fin pour comprendre les lettres en capitales due à cette fabuleuse progression signé Tourist.



Pour mieux comprendre l'apport de Tourist à la chanson de Chvrches, allez écouter l'original (vous avez le droit de vous arrêter avant la fin, c'est plutôt épuisant), puis écoutez n'importe quel titre des rares EP qu'a sorti Tourist, pour l'instant. Ca tombe bien, il en sort un ces jours-ci avec la fabuleuse Lianne La Havas, artiste qui n'a rien à voir avec son univers electro, mais les artistes, comme les contraires, s'attirent sans doute.



Plus léger, mais tout aussi délectable façon plaisir coupable, History de Le P sample une chanson pourtant pas très réussie de Michael Jackson pour en faire un petit truc sans prétention mais assez irrésistible (là encore d'autant plus que le téléchargement est gratuit via Soundcloud)



J'aurais pu enchaîner, façon DJ, sur le remix du Forever de Haim par Giorgio Moroder, sur lequel j'ai bien failli craquer en raison d'un "Viens, viens, viens avec moi/ On peut voir les étoiles/ Et après on va chez moi/ Pour faire l'amour" que papy Moroder a rajouté au Vocoder et qui est pour moi le moment de grâce d'un remix un peu bourrin quand même (mais un peu bourrin, un peu bourré, ça peut passer donc je dis pas que...). Au lieu de ça, j'ai craqué, comme beaucoup, sur la relecture de la chanson des Californiennes par l'Anglais James Bay, sensation folk du moment.



Puisqu'on en est aux choses délicates et fragiles, voici la meilleure chanson de Coldplay depuis longtemps (même si je suis très fan des deux dernières et très impatient d'écouter le nouvel album). Ca s'appelle All I want et, accessoirement, c'est signé Dawn Golden, qui est un musicien de Los Angeles, qui n'a rien à voir avec Coldplay.



Avec un morceau pareil, vous souhaitez évidemment que le monsieur rencontre le succès. Avec le prochain, vous ne le souhaitez pas, vous vous y attendez et pour cause, les Anglais de Glass Animals ont été cherché Paul Epworth, le producteur d'Adele, Florence+the Machine et autre Foster The People (du lourd donc), pour produire Gooey, leur nouveau single aussi contagieux que les échanges salivaires de leur vidéo.



Sur le même ryhtme alangui et électro, j'aime beaucoup l'Ukiyo des Australiens de Hermitude.



Enfin (ou presque, parce que l'enfin, je me le réserve, précisément, pour la fin), entamons une page française avec un point commun aux deux premiers : des morceaux irrésistibles et derrière, euh, bof. Le Present has nothing wrong et son refrain aussi imparable qu'ensoleillé au piano très balearic est ainsi bien au dessus du lot du EP des bordelais de Banquise.



De même donc, je trouve The road  (à aller écouter là) bien plus convaincant que tous les autres morceaux réunis de Come out! It's beautiful, l'album d'ALB, originaire de Reims. Je n'en dirais pas (encore?) autant d'Equateur, dont la production est encore trop jeune pour être jugée sur sa globalité et dont j'aime beaucoup The lava, extrait du EP du même nom qui rappelle autant le nü disco, façon Kavinsky sur la BO de Drive, qu'il réveille les fantômes de la vielle new wave des années 80 (peut-être l'accent français à couper au couteau, allez savoir)



Ma vraie bonne surprise tricolore, c'est un artiste qui s'appelle Thomas Barrandon dont je ne saurais trop vous encourager à aller visiter la page Soundcloud, d'autant qu'il y a pas mal de titres qu'on peut y télécharger gratos (je vous conseille Song for space lover, et son petit côté Daft Punk, ou le All the lonely people, where do they all belong? pour l'utilisation incroyable du sample des Beatles). Mais évidemment, le truc auquel fait le plus penser Thomas Barrandon, c'est M83. Mais comme c'est aussi réussi que son modèle, je ne vais vraiment pas me plaindre : jugez en plutôt avec Forever young a lie, extrait de son dernier EP en date.



Voici donc venu l'"enfin", celui qu'après vous aurez plus rien à lire avant quelques temps, et vous vous direz "Merde", mais, bien plus, ouf, vu la longueur de ce billet. Enfin, donc, j'étais en voiture il y a quelques temps, m'enthousiasmant sur un petit air guilleret sacrément malin, quand, au moment de la désannonce, je me demandais si j'avais bien entendu ce que je venais d'entendre. Il s'agissait d'une reprise des très estimés Animal Collective mais je ne connaissais pas l'original (My girls à écouter ici) étant passé à côté de leur album Merryweather il y a 5 ans maintenant. Mais le plus surprenant, c'était les auteurs de cette reprise. Car quand on a enterré un groupe, on ne s'attend pas à le voir revenir un jour. Ou alors, précisément, repris par d'autres. Or, c'est parce qu'ils étaient fréquemment repris ou samplés, que ce groupe-ci que j'ai ADORE dans les années 80, s'est dit "eh si nous rendions la pareille à des groupes, et des chansons d'aujourd'hui?". Preuve qu'ils ont encore, au moins, de l'oreille, ils ont donc livré les mois derniers des versions tout à fait honorables du Ready to start d'Arcade Fire et de And I was a boy from school de Hot Chip. Mais ce n'est qu'à la faveur de la dernière (à mon avis la plus réussie) que j'aurais découvert les deux autres. De quoi attendre, au moins curieux, la sortie d'un nouvel album annoncé cette année pour voir si les (bons) goûts musicaux des messieurs déteindront sur leurs prochaines compositions. Au vu de la nouvelle, ça méritait bien les mots de la fin : je vous annonce donc la résurrection de Tears for Fears.
 

dimanche 9 mars 2014

Collection printemps été

Un peu de soleil et hop, on a envie de changer la play list. Ou de changer de tenue, ce qui revient au même pour les deux excellents remixes de Pharell Williams qui suivent, l'un signé Neus et l'autre, Robots with Ray Guns (qu'on peut télécharger, pour ce dernier, gratos) qui rendent, évidemment, Happy.





Tant qu'à changer de saison, autant en profiter pour danser un peu avec une reprise du You think you're a man de Divine (pour ceux qui ne se souviendrait ni de l'original, ni du personnage, un visionnage Youtube s'impose) par Emmanuelle Seigner remixée par Yuksek et le remix comme toujours génial par Soulwax du Love letters de Metronomy.





Il s'appelle Darius et pourrait être la réponse française à Disclosure. Tout son EP Romance est encensé, à raison, sur la toile et comme il est un Espoir, c'est précisément le titre que j'ai choisi.



Il est français aussi mais n'est plus du tout un espoir ; ça fait bien longtemps, du moins à mes oreilles, que M83 a confirmé. Sauf qu'après leur dernier ENORME album, M83 s'était un peu pris les pieds dans le tapis de quelques bandes sons sans grand intérêt. Alors quand j'ai vu surgir un nouveau titre extrait... d'une bande originale de film, j'ai eu peur. Ouf! je retrouve tout ce que j'aimais chez M83. Vivement un vrai nouvel album.



Mother est un groupe de Brooklyn. Leur Easy ne ressemble à rien et c'est ce qui est très intéressant. Mais on peut aussi être très intéressant en ressemblant à quelqu'un, en l'occurence James Blake à qui me fait irrésistiblement penser Nick Hakim et son Pour another.





Il est probable, si vous ne déchiffrez pas l'acronyme ATSW, que vous ne reconnaissiez la chanson qu'ont repris Basecamp, curieusement originaires de Nashville, qu'au moment du refrain. Ca vaut un like sur Facebook mais ça vaut le coup.

dimanche 12 janvier 2014

A day in the life

J'avais tellement de trucs à poster aujourd'hui que je m'interrogeais sur la manière de les relier. Evidemment il n'y en a pas si ce n'est de dire que tous ces titres se sont retrouvés dans ma vie, à ce moment de ma vie, dimanche 12 janvier 2014 donc.
Hier soir débutait The Voice sur TF1. J'ai déjà dit comme j'étais réticent sur le principe même de l'émission et malgré tous les commentaires des laiderons qui trouvent que là, au moins, on ne les jugera que sur la voix. On sait que les laiderons sont tous éliminés au second tour ou presque. Ce n'est d'ailleurs même pas une question de beauté mais bien plus de présence et la présence ne se juge pas qu'à la voix. Bref. Ceci étant dit, j'étais quand même curieux de voir Mika dans l'émission de TF1 d'autant que j'étais un peu revenu sur mon jugement concernant l'émission en en regardant la version américaine. Mais la classe américaine, c'est pas Jenifer, Garou et encore moins Florent Pagny. Et puis la France n'est pas les Etats Unis et ne possède pas, en conséquence, un vivier tel d'artistes qu'on peut enchaîner saison après saison. Preuve en est le recyclage dans l'émission vue hier soir de candidats venus d'autres émission comme Marina d'Amico, finaliste il y a trois ans du X Factor français. Mais ce n'est pas pour parler de Marina d'Amico que je me suis emparé de mon clavier quoiqu'elle m'amène à mon premier sujet. Bien qu'ayant apprécié la version US de The Voice, je suis assez déçu par son résultat où une chanteuse à la voix puissante mais convenue a été préférée à l'impressionnante Jacquie Lee, 16 ans, déjà tout d'une grande, comme on dit. La vraie bonne surprise de la télé réalité musicale pour moi est donc venue des concurrents, le X Factor US donc. Car là, le public a désigné ceux qui devaient gagner (on peut arguer que c'est peut-être faute de concurrents valables, mais bon...) : Alex and Sierra. Alex et Sierra sont un petit couple mignon qui pue l'amour : ça dégouline quand ils se regardent, quand ils se tiennent la main et, surtout, quand ils chantent. A force de reprises malines et décalées (je vous conseille celle de Best song ever de One Direction ou de Trouble de Taylor Swift), ils ont fini par faire craquer tout le monde. On leur assure un futur à la Sonny & Cher. Evidemment on sait tous comment ça finit, les petits couples qui se rencontrent à 21 ans. Un jour, Alex ou Sierra rencontreront quelqu'un d'autre, ça virera à l'aigre et on aura deux artistes solos nettement moins intéressants. Mais pour le moment, on en est à "Et ils vécurent heureux" et eurent plein de tubes. Du coup, quand ils chantent Gravity, ça fait chavirer tout le monde. Regardez dans la vidéo qui suit les réactions du jury, et surtout féminin, en larmes. Et puis c'est toujours beau (c'est là dessus que marchent ces émissions) de voir éclore de nouveaux talents.



Bon, après cette courte introduction de trois pages, passons à des choses plus sérieuses. Je ne sais plus pourquoi je me suis retrouvé sur la page du Top40 anglais. Sans doute pour me demander où en était l'état du pays qui pour moi était il y a longtemps synonyme de bonne musique. Il y a longtemps, je confirme puisque l'état du Top 40 me fait peur. Il me faisait peur sans le voir d'ailleurs puisque j'avais appris que Lily Allen avait atteint la très convoitée première place des Charts de Noël via sa reprise insupportable du Somewhere only we know de Keane. J'aime bien Lily Allen mais il y a un moment dans la chanson de Keane où il faut savoir monter très haut. C'est précisément le moment où Lily Allen montre ses limites en tant qu'interprète. Du coup je n'avais pas eu trop envie d'écouter son réel nouveau titre (Somewhere only we know ayant été enregistré pour les besoins d'une pub). Et puis finalement, j'ai jeté une oreille et un oeil à Hard out here, me demandant ce qui avait entamé une polémique. Polémique absurde puisqu'on a taxé Allen de racisme (les danseuses black sont moins habillées que les blanches!) alors qu'on aurait mieux fait de retenir le courage d'une chanson qui s'en prend de front au sexisme un peu trop monnaie courante dans la pop d'aujourd'hui. Et se montrer aussi gironde dans un clip, moi, je trouve ça assez courageux. La chanson est une petite douceur pop comme elle sait si bien faire. Que les anglais lui aient préféré la reprise de Keane est un truc incompréhensible. Enfin si: vu le nombre de "bitch", "slut" et autres excellents Forget your balls and grow a pair of tits, on a sans doute peu entendu la chanson dans la prude et hypocrite Grande Bretagne (je conseille d'ailleurs le visionnage de la vidéo via le site du Daily Mail qui bippe tous ces gros mots et de voir ce que ça donne sur le refrain ; c'est au choix rigolo, horripilant ou consternant).



Un peu consterné par l'état des charts britanniques, je me suis rabattu sur les charts britanniques indies en me disant que c'était sans doute là que se cachait le meilleur. Plus ou moins en fait. Mais au coeur du classement, je suis tombé sur Ry X, ce qui, vous l'aurez compris, enfin bon, vous allez le comprendre, m'amène à parler James Vincent McMorrow. James Vincent McMorrow est un chanteur Irlandais à la voix fragile qui fait irrésistiblement penser à Bon Iver. Bref, tout pour me plaire et il m'a d'ailleurs beaucoup plu par le passé comme lorsqu'il reprenait le Higher love de Steve Winwood en version forcément minimaliste. Il sort ces jours-ci Post tropical, un album dans les mêmes climats. Mais c'est précisément parce qu'il y reste tout le temps de l'album et, surtout, parce qu'il n'a pas de chanson aussi solide qu'Higher love, que je finis par m'y ennuyer même si on peut trouver les morceaux, pris individuellement, plutôt jolis moments comme Glacier.



Or, donc, je tombe sur Ry X, un Australien qui fait peu ou prou le même style de musique à forte charge émotionnelle. Mais là où James Vincent McMorrow finit par m'ennuyer, lui me fascine. Sans doute parce que Berlin, objet de ma fascination, est une chanson plus solide, moins floue que les récentes compositions de l'Irlandais.



Je me permets (après tout, je suis chez moi, hein) de rester dans le même climat planant ou dépressif, selon votre point de vue, pour le prochain morceau qui vous fera, à coup sûr, réviser votre jugement sur ce qu'est une bonne chanson. Prenons donc What is love d'Hattaway, insupportable scie de 1993 dont je me permets ici de vous rappeler l'original pour bien resituer ce qui suit. Plus de vingt ans plus tard, un duo Hollandais Tears and Marble reprend la chose, ralentit le rythme et ça donne la merveille qui suit. Strange, isn't it ?



C'est beaucoup plus logique pour moi d'aimer le Grimaud de Laurent Voulzy remixé par Walter Sobcek puisque j'ai toujours loué les qualités d'orfèvre pop de Laurent Voulzy. Et si le remix de Walter Sobcek vous permet de le découvrir, je ne vais pas m'en plaindre.



Ce dernier titre est téléchargeable, comme d'ailleurs une grosse partie des mix du Parisien Walter Sobcek, recommandé, sur sa page Soundcloud. D'ailleurs, si l'on cherche bien, il y a plein de choses bien à télécharger sur les pages Soundcloud à condition d'avoir du temps pour aller les chercher. J'en ai en ce moment mais je sais trop bien comme il vient à manquer habituellement. Aussi pour vous épargner du temps, en voici deux trouvés récemment pour enrichir votre discothèque, mon cadeau de bonne année, si vous voulez : le très chillwave Grand tourist de l'Anglais Ultra Combo et l'élégante électro des Parisiens de Bloum avec Faith.





Enfin, c'est tellement évident que Max Frost va toucher le jackpot en 2014 que je me demande pourquoi je vous en parle. La preuve en image avec deux titres de son premier EP (tout y est comme ça).



jeudi 9 janvier 2014

Vive la France

Tant qu'à être coincé en France, autant en profiter pour écouter quelques titres français, ou du moins produits par des Français puisque le premier morceau de cette liste est en anglais. Je l'ai découvert hier par hasard hier sur une playlist de ma nièce, 11 ans, plus porté sur les tubes de Beyoncé qu'autre chose et que, par conséquent, je crois totalement quand elle me dit que le morceau est (était?) un gros tube en France. A vrai dire, puisque je n'y étais plus, je suis passé totalement à côté de la sortie, en France donc, de l'album d'Hollysiz. Tout juste avais-je entendu dire que le premier album de Cécile Cassel se distinguait du tout venant des autres albums des actrices chanteuses par sa qualité. Je ne sais pas si je goûterais tout l'album mais le single Come back to me, coincé quelque part entre The Gossip et Lilly Wood and the Prick, fait clairement son effet.



Après ce léger prélude, deux plus gros morceaux de la production discographique frenchy des semaines à venir. J'avais adoré le premier album de Cascadeur. Vu l'extrait (hélas très court) dévoilé en duo avec Christophe, ici on ne peut mieux employé, j'attends avec impatience l'album début février.



Planant, non ? Pour ceux qui n'en auraient pas assez, ce que je peux comprendre on peut aller sur Frak Yeah French Music, très joli blog découvert hier, écouter la version intégrale.
Plus planant, il n'y aura qu'un trip loin, très loin dans l'espace. Or, c'est ce que j'ai découvert hier aussi, en deux temps. Premier temps : France Inter diffusait hier le nouveau single de Florent Marchet. S'il y a une chose admirable chez Florent Marchet, c'est sa progression d'album en album : c'est toujours mieux. Il y avait par exemple sur son dernier album un duo sublime avec Jane Birkin dont je ne me lasse pas (et que, pour des raisons sans doute obscures, on est allé glisser sur des images de Lancia Thema, ci-dessous).



Après cette page de publicité donc, le nouveau Florent Marchet entendu hier.



C'est déjà très, très bien et prometteur. Mais, apprenant la sortie de l'album fin janvier (Bambi galaxy, rien que le titre fait très envie), me voici sur le Web à la recherche de cette chanson que je venais d'entendre pour la première fois quand je constate qu'il s'agit, en fait, du deuxième extrait dévoilé de l'album. Le premier, c'est Appolo 21, trip futuro spatial, un truc parlé totalement flippant, totalement barré, indispensable. Oui, vivement l'album.

mardi 7 janvier 2014

Best of 2013 (4/4)


Robin Skouteris Get Funky
Je sais, je sais, j'avais dit pas de Get lucky et en fait, c'est déjà la deuxième version que j'en propose, mais le mix du Grec Robin Skouteris est tellement jouissif : succès assuré sur le dancefloor l'année dernière.



Smashing Pumpkins Cherub rock (Virgin Magnetic Material mix)
Encore un remix du génial DJ Israëlien que j'avais déjà épinglé à mon tableau d'honneur l'année dernière. Hélas, Virgin Magnetic Material a viré tous ses remix de sa page Soundcloud où demeure toutefois un long mix de tous ses remixes (vous me suivez) au sein duquel figure entre autre ce morceau. Pour les plus pressés, c'est entre 45'50" et 52'15". Mais sur ce coup là, vous auriez tort de ne pas prendre votre temps.



Stromae Formidable
Il y a des succès qui font plaisir comme celui de Stromae. Il n'y a tellement rien à dire sur Formidable, à part rappeler comme cette chanson porte bien son titre.



Ta-Ku Higher (Flume remix)
On va dire ma (rare) contribution hip hop de l'année. Ce morceau me file une pêche incroyable.




Team Ghost Things are sometimes tragic
Là aussi mais pour d'autres raisons que Stromae, je dirais chanson qui porte bien son nom. Je crois l'avoir expliqué dans ces pages, Team Ghost est le groupe formé par la moitié de ce qui fut le duo M83. Or si on sent bien comme ils veulent se détacher de ce nom qui pourrait leur faire de l'ombre, Team Ghost n'est jamais meilleur, sur son premier album, que lorsqu'ils font... du M83. Comme dans Things are sometimes tragic, convaincant placebo.



Telekinesis Ghosts and creatures
Encore un single qui m'a fait - beaucoup - attendre l'album de son auteur. Au final encore une déception par rapport au choc initial.



Thundercat Heartbreaks + Setbacks
Comme son prédécesseur dans ce classement, un single qui faisait très envie. Et puis bon... Reste une très bonne chanson.



Tomorrow's world Pleurer et chanter
J'imagine qu'on a reproché à Tomorrow's World de faire du Air. En même temps, c'est la moitié de Air. Moi, je n'ai rien reproché du tout et ai plongé tête la première dans Pleurer et chanter.



Emmiliana Torrini Speed of dark
Je me souviens du choc que j'avais eu en découvrant il y a bientôt 15 ans le premier album de l'Islandaise. Je me souviens aussi comme elle avait nié par la suite ce premier album le trouvant surproduit et encombré de synthés. C'est donc en freinant des quatre fers qu'elle a du revenir vers les claviers pour son album très réussi Tookah. Souhaitons qu'elle continue dans cette voix pour le prochain album.



Tricky We don't die
Preuve à la fois qu'un retour peut être gagnant et que l'on va, après les 80's, se tourner de plus en plus vers les 90's car le trip hop de Tricky n'a jamais paru plus pertinent que lors de sa création il y a bientôt 20 ans.



Vampire Weekend Diane Young
Les deux premiers albums, pourtant encensés, ne m'avaient jamais fait craquer. Tout a changé avec Diane Young et sa sauvagerie qui dans le même temps faisaient me demander "qu'est-ce que c'est que ce truc" et me donnaient illico l'envie d'y revenir, qui ne m'a pas quitté depuis.



Vampire Weekend Step
Si les Vampire Weekend ont droit ici à une seconde chanson et qu'ils trustent un peu partout les premières places des classements de fin d'année, c'est parce que leur album Modern vampires of the city est sans conteste l'un des (le?) plus réussis de l'année dernière. Mention spéciale pour cette sucrerie aux faux airs d'Aphrodite Childs mais sans Demis Roussos.



Villagers Nothing arrived
Je trouve qu'on oublie toujours en fin d'année, et cette année ne fait pas exception, les disques sortis en janvier. Sans doute parce qu'ils arrivent rincés, usés, moins frais en fin d'année. Mais il faudrait se rappeler le choc initial comme lorsque j'ai découvert Awayland, le bon album des Villagers où se distinguent le Nothing arrived, qui n'est pas sans m'évoquer les Waterboys.



Jesse Ware Imagine it was us
J'étais passé totalement à côté de Jesse Ware l'année dernière. Son premier album, pourtant acclamé, ne me fait d'ailleurs toujours rien. Pourtant j'y suis retourné plus d'une fois ; la faute à ce Imagine it was us qui est peut-être le morceau dance que j'ai le plus apprécié l'an dernier. Pour moi, déjà un classique.



Wave Machines Ill fit
Totalement à l'image de 2013, un honnête album, Pollen, porté par un bon single, Ill fit donc.



Woodkid I love you
Evidemment The Golden Age, l'album de Woodkid, n'a pas été à la hauteur des espérances soulevées par Iron, son premier single. En même temps, je les comprends tous ces jeunes qui arrivent sur le marché de la musique : un peu comme d'autres qui arrivent sur le marché du travail, vous voulez frapper un grand coup, qu'on se rappelle de votre CV. Et vous balancez une bombe avant des choses plus nuancées. C'est aussi comme ça qu'on grille ses cartouches. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, I love you reste un très joli morceau.



Young Dreams Fog of war
La filière scandinave : le groupe Norvégien n'échappe pas à l'adage 2013. Un album honnête porté par un brillant single au refrain imparable.



Yuna I wanna know (Belarbi remix)
Yuna a sorti un joli album l'année dernière. Ne lui manque plus qu'à trouver un producteur doué pour mettre en avant son travail comme l'a fait le Parisien Belarbi en remixant brillament l'un de ses titres et faisant du coup passer Yuna du dispensable à l'indispensable.



Zazie Temps plus vieux
Je sais que tout le monde ne goûte pas à sa plume jeu de mots (voir le titre) mais ce qui m'intéresse avant tout (même si j'aime aussi l'auteur) c'est l'écrin électro dans lequel Zazie a livré son dernier album, son meilleur depuis un bail. La voix, qui se voile un peu, est plus fragile mais aussi plus émouvante surtout sur Temps plus vieux, une chanson qui me parle, l'âge sans doute.



!!! Even when the water's cold
Je ne l'ai pas voulu mais avouez que c'est pas mal de terminer par trois points d'exclamation, Chk Chk Chk, pour ceux qui veulent un nom plus prononçable (quoique...). Pour le coup, l'un des albums les plus sous estimés de 2013. Leur seul tort est sans doute d'avoir continué à tracer leur (impeccable) sillon, lorgnant vers la dance dans cet album qui remporte le titre de "meilleur titre de l'année" justement : Thr!!!er. 

Best of 2013 (3/4)

Chris Malinchak So into you
Un DJ américain qui a fait ses débuts l'année dernière avec un single, So good to me, qui m'a totalement échappé alors que dès j'entends les premières mesures de So into you, je me mets irrésistiblement à taper du pied.



The Mary Onettes Evil coast
J'ai eu beaucoup de mal à choisir un titre de l'album Hit the waves et pour cause, j'aime tout. Ca sonne 80's à mort, c'est peut-être pour ça. Peut-être pour ça aussi que le groupe Suédois ne remporte pas le succès que je leur offrirais, perso, sur un plateau d'argent.



Mayer Hawthorne Her favorite song
Encore une feelgood song. Une ambiance très West coast. Collection printemps été donc.



Moderat Bad kingdom
Je serais sans doute passé à côté de ce morceau s'il n'avait pas été le tube du moment de ma soeur. Merci ma soeur donc. Ca rappelle UNKLE dans ce qu'ils faisaient de mieux.



Florian Mona Plein de toi
J'adore ce titre dont le romantisme eighties et la voix sussurée me rappelle Jean-François Coen. Référence obscure? Ceux qui savent comprendront et tant pis s'ils ne sont pas nombreux.



Morcheeba Gimme your love
On pourrait penser que c'est un retour aux sources pour Morcheeba avec un son très trip hop. Mais là où le trip hop penche vers la lumière, Gimme your love se tourne résolument vers la lumière.



Mr Little Jeans Oh sailor
J'ai découvert la Norvégienne Mr Little Jeans il y a deux ans lors d'une reprise inspirée de The Suburbs d'Arcade Fire. Pourquoi le monde a boudé Oh Sailor, perle pop ? C'est un mystère. Mais vu la plastique et le talent de la demoiselle, ce n'est sans doute que partie remise.



Napoleon Lament
La preuve qu'aujourd'hui, un morceau peut avoir plusieurs vies, ce titre est paru en 2011 sur le premier album de Napoleon, alias Simon Mills, dont c'est déjà le troisième morceau dans ce classement. Depuis Napoleon a sorti un autre album, tout aussi recommandé. Mais c'est Lament qui m'a le plus intrigué avec ce titre en français (?) dont on ne comprend pas tout ni s'il est chanté par un homme ou une femme. C'est ce qui fait tout son charme



No Ceremony/// Feelsolow
Deux garçons, une fille (d'où les 3 slashs derrière leur nom) très new wave un peu dark. Un bon premier album annoncé par ce titre qui reste en mémoire.



Nu Man o to
Un DJ Allemand d'origine Turc (peut-être la langue qu'on entend dans la chanson mais qui sait, à part un Turc?), il n'y a que Nova qui pouvait me faire découvrir ça. Depuis que je l'ai découvert sur cette radio, cet hymne incantatoire n'a cessé de m'obséder.



Agnes Obel Dorian
Après le succès énorme de son premier album, je n'aurais pas donné cher de la peau de la Danoise Agnes Obel. J'aurais eu tort puisque Aventine poursuit la voie de son prédécesseur, tout en délicatesse acoustique, quelque part entre Kate Bush et Enya (attention à plus prendre de la première que de la seconde).



Tom Odell Can't pretend
Il y a une progression, une intensité dramatique dans Can't pretend qui peut faire penser par moments à Jeff Buckley. Dommage que l'album Long way down ne soit pas à la hauteur.



Panic! At The Disco The end of all things
L'autre jour, alors que j'écoutais l'album de Panic! At The Disco, mon copain me demandait pourquoi j'écoutais un truc aussi chiant. Et c'est vrai que l'album... Ma seule réponse : The end of all things, qui pourrait, presque, racheter tout l'album.



Vanessa Paradis & Benjamin Biolay Les roses roses
Pour Les roses roses, il faudra repasser. Mais il y a tellement de choses bien sur l'album Love songs de Vanessa, sans doute le plus réussi, que vous avez droit à un petit concert privé au poil à voir ici.


Peau Instant T
De l'electro française et chantée réussie. La voix, l'ambiance peut faire penser à... Mylène Farmer. Oui, je sais, ça peut faire peur mais les premiers Mylène Farmer étaient très réussis et c'est un peu ça que je retrouve chez Peau, en comprenant, dans le même temps, tout ce que ça pourra avoir d'énervants pour les uns. En espérant que ça parle aux autres.



Pet Shop Boys Fluorescent
Après la proto Mylène Farmer, voilà-t-y pas qu'il nous met les Pet Shop Boys, allez-vous vous dire. Je sais très bien tout ce que les Pet Shop Boys peuvent avoir d'irritant à toujours marcher sur un fil entre le bon et le mauvais goût, ou plutôt allant sans vergogne de l'un à l'autre. C'est d'ailleurs l'impression que donne leur dernier album alternant le vulgaire avec de brillantes réussites comme ce Fluorescent.



Phoenix Trying to be cool (RAC remix)
Sans conteste le groupe qui sera passé à côté de l'année 2013. La faute à une production balourde sur le tristement biennommé Bankrupt!. Pourtant les morceaux étaient là, comme le prouve ce remix malin de RAC de la meilleure chanson de l'album.



Prefab Sprout The dreamer
Je crois que j'aimerais toujours Prefab Sprout. C'est toujours la même chose mais c'est toujours aussi bien. De la pop élevé au rang de grand art avec des arrangements parfaits. L'album Crimson/Red dont est extrait la chanson est évidemment très chaudement recommandé.



Rhye Hunger
Infectious groove, disent les anglo saxons. Beaucoup se sont enflammés sur l'album de Rhye, réussi, certes, mais mignon. Remarquez, c'est un peu comme cette chanson. On a tous besoin d'un truc mignon de temps en temps, non ?




Albin de la Simone & Emilianna Torrini Moi moi
Longtemps, Albin de la Simone est resté pour moi un espoir de la chanson française qui restait à confirmer. Chose faite donc avec Un homme, album impeccable, dont est tiré cette chanson aux arrangements superbes (j'adore la deuxième partie après le break et la façon dont la chanson se termine au piano). Chose qui ne gâte rien, j'aime aussi beaucoup son texte.

Best of 2013 (2/4)

Ed Sheeran I see fire (Kygo remix)
J'ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de ce mix d'un inédit d'Ed Sheeran écrit pour la BO du Hobbit. Allez écouter l'original, et voyez tout ce que Kygo lui amène .



The Embassy Related artist
Ce duo suédois avait sorti en 2005 Tacking, un album encensé par la presse. Peut-être parce qu'ils ont laissé passé trop de temps, huit ans plus tard donc, ils ont sorti l'année dernière Sweet sensation, très bon album dont personne n'a parlé. Sauf moi donc.



Everything Everything Cough cough
Parmi mes paris foireux de l'année, j'avais pensé qu'Everything Everything avec leur album Arc, allaient être les Alt-J de cette année. Je trouve tout de même injuste qu'en fin d'année, tout le monde ait oublié cet album sorti début janvier 2013.



Evi Vine For you (Napoleon remix)
Encore une de ces sucreries voluptueuses dont seul Simon Mills, alias Napoleon et, précédemment, moitié de Bent, a le secret. 



Foals My number
Je n'ai jamais été fan jusqu'à ce nouvel album, l'un des plus solides de l'année dernière avec My number, en tube ultra mérité.



Goldfrapp Jo
Il fallait oser sampler Ces gens-là de Brel. C'est réussi avec brio. Bel album aussi.



John Grant Pale green ghosts
C'est la chanson qui ouvre l'album éponyme, l'un des meilleurs albums de 2013. C'est compliqué de dire pourquoi et je pense qu'on peut passer à côté du bonhomme tant il peut sembler inquiétant et froid comme dans la vidéo. Mais pour peu qu'on s'y engage et on découvre un univers incroyable et qui n'a pas d'égal. L'album le plus incomparable, ça, c'est clair.



High Highs In a dream
Je ne sais pas, là encore, pourquoi on n'a pas plus parlé de ce duo Australien. Leur album, Open season, est une merveille de délicatesse à conseiller à tous ceux qui tomberont sous le charme du single qui l'annonçait, In a dream.



Jon Hopkins Abandon window
A mon grand étonnement, j'ai trouvé l'album de Jon Hopkins, Immunity, dans beaucoup de classements de fin d'année. Etonné parce que j'étais passé à côté, puis étonné, parce que je n'arrive pas à rentrer dans cet album électro. Je goûte bien plus à ces instants où Jon Hopkins fait durer les silences comme nul autre pareil.



Houses Beginnings
Encore un album à ranger dans mes incompréhensions 2013. A quiet darkness est un bel album qui n'a pourtant pas valu énormément de renommé à ses auteurs. Si vous appréciez Beginnings, écoutez l'album. Merci pour eux.



Chloë Howl No strings
Dans un monde parfait, dans mon monde parfait, Chloë Howl aurait signé l'un des plus gros tubes de l'année dernière avec No strings. Mais bon, ça se saurait si on vivait dans un monde parfait.



Karl Hyde Final ray of sun
Même s'il ne vaut pas, au final, un album de son groupe, le premier album solo du chanteur d'Underworld dégage une atmosphère indéniable comme dans ce morceau qui dans le genre blues electro aurait mérité, à lui seul, d'être le dernier Depeche Mode à la place du dernier Depeche Mode. Vous suivez ?



Hypnolove Holiday reverie
Trio toulousain, Hypnolove a publié un premier album aussi totalement inconséquent que brillamment exécuté. Un truc d'été qui coule tout seul, comme une baignade dans l'eau après une sieste au soleil ou le contraire, à l'image du très bien nommé Holiday reverie.



Janet Jackson If (Kaytranada remix)
Vingt ans après sa parution, le titre de Janet Jackson retrouve une seconde jeunesse sous les doigts d'un DJ Canadien. Comme on cherche tous à retrouver une seconde jeunesse, c'est on ne peut plus d'actualité.



Joywave Tongues (featuring Kopps) (RAC remix)
Parmi les remixeurs que j'admire le plus sur la toile, il y a RAC. Il rend par exemple ici un petit morceau sympa en perle pop irrésistible.



Julien Doré Paris Seychelles
Extrait du très bon troisième album de Julien Doré. J'ai déjà dit ici que la musique passait, pour moi, avant le texte, mais la plume de Julien Doré est assez doué pour retenir mon oreille. Ou c'est peut-être que je n'avais pas entendu les mots "ronces lilas" depuis Jean-Louis Murat. Enfin le Jean-Louis Murat que j'écoutais encore.



Little Boots Beat Beat
Extrait de Nocturnes, mon album de pouf de l'année. J'aurais pu en choisir d'autres, tout aussi inconséquentes, toutes aussi destinées à remuer du popotin sans penser à ce que ça peut avoir de ridicule. Un vrai plaisir hédoniste. 



London Grammar Hey now
Extrait du très beau premier album de London Grammar, dont je recommande aussi la chanson titre, If you wait, Hey now est la chanson qui m'a fait découvrir le trio dont j'attends la suite avec impatience.



La Main For so long
Douceur élégiaque, morceau printannier, feelgood Chillwave.



Majical Cloudz Bugs don't buzz
Si le morceau d'avant appartenait au printemps et filait la pêche, celui-ci, je l'accorde, vous filera un blues d'hiver. C'est normal, ils sont Canadiens. L'album Impersonator est fortement conseillé à qui goûtera à leur ambiance glauquy.

Best of 2013 (1/4)

Histoire de ne pas oublier quand je serais vieux et sénile, tout ce que j'ai pu écouter l'année dernière, et, aussi, parce qu'on me le demande, voici le best of de l'année.
D'abord le sentiment général d'avoir traversé une année pas terrible. Quand j'étais porté par une chanson, l'album ne suivait pas. Ou si l'album était bien, aucune chanson ne s'y distinguait réellement. Pas de truc immense ou bien alors si évident que tout le monde s'en est gavé, tant et si bien que les (peut-être) meilleurs morceaux de l'année sont aussi ceux dont on m'a tant seriné les oreilles que j'ai du mal à les classer ici. Donc pas de Blurred lines (chanté par Pharell Williams), de Happy (par Pharell Williams) ou Get lucky (Pharell Williams, encore) - enfin pas tout à fait, pour cette dernière mais j'y reviendrais. A part ça, j'aimerais bien avoir le compte en banque de Pharell Williams à la fin de cette année.
Histoire d'appuyer mes propos, je n'ai eu aucun mal à rassembler mes titres favoris de l'année sans dépasser les limites alors que les années précédentes, j'ai toujours du faire des choix cruels. A se demander si les années creuses, je ne devrais pas ressortir les oubliés des années précédentes.
De toutes façons, c'est ce qui est de plus en plus en train de se passer. J'ai vu que Les Inrockuptibles classaient dans les meilleurs singles de l'année le You know you like it d'AlunaGeorge que j'avais moi même classé dans les meilleurs l'année dernière. Et à vrai dire, ça devient difficile de savoir quand un morceau est réellement sorti entre les fuites sur le Net ou sa mise en avant à tel ou tel moment, via un blog, un film, une pub ou autre. De plus en plus, il faudra dire "les morceaux que j'ai aimé l'année dernière" et s'habituer à y mettre des vieilleries, certes, mais découvertes de l'année.
Bref, tout ceci étant dit, voici 80 titres que j'ai aimés en 2013, présentés en 4 parties, en espérant, au moment où j'entame ce billet pouvoir fournir un lien vers les titres proposés mais les mystères du Web... Un dernier truc : pas question que je donne de classement dans tout ça et, comme l'année dernière, j'ai retenu l'ordre alphabétique.

Airhead Autumn
Un bidouilleur electro anglais, collaborateur de James Blake. Joli titre pour joli album



Alan Braxe Time machine
On oublie souvent de dire à quel point le Music sounds better with you de Stardust doit autant à Thomas Bangalter de Daft Punk qu'à Alan Braxe. Cette année le Français a livré un EP gratuit sur Internet (oui, c'est au passé, fallait être là, hein!). D'un côté One more chance, tout aussi réussi, mais c'est Time machine qui a le plus traîné dans mon oreille.



AlunaGeorge Attracting flies
Déjà repéré l'année dernière, j'attendais beaucoup de leur premier album. Peut-être un peu trop. Mais Attracting flies (ainsi que les autres singles) sont quand même très, très bien faits.



Arcade Fire Joan of Arc
Le meilleur album de l'année. Difficile d'en tirer un morceau plutôt qu'un autre mais j'adore le "Jeanne d'Arc, oh!" de Régine Chassagne sur le refrain de celui-là.


Arcade Fire ☨ JOAN OF ARC ☨ (unofficial music video - from the album Reflektor) from Craig J. Clark on Vimeo.


Arcade Fire We exist (Night Drive remix)
Les années passées, parce que j'avais trop de matière, je ne m'autorisais qu'un titre par album. Cette année, la matière n'étant pas au rendez-vous, c'est avec plaisir que j'ai octroyé deux titres à deux albums. D'autant que pour celui-ci, il y a le remix de Night Drive qui emmène un peu plus loin sur le dancefloor (la direction du dernier album) le We exist via des synthés qui ne sont pas sans rappeler le I Feel Love de Donna Summer.



Olafur Arnalds Only the winds
J'ai découvert cette année cet Islandais génial et ai rattrapé tout mon retard sur sa discographie mais LE morceau qui m'a fait le rencontrer, qui reste insurpassable et renvoie aux grandes heures de Craig Armstrong, c'est Only the winds.



Astronauts, etc 17
Pour le moment, Astronauts, etc., musicien d'Oakland, ce ne sont que quelques morceaux sur le Net et un ou deux EPs. Mais ça donne vachement envie, comme cette reprise inspirée d'un titre de Youth Lagoon, 17 donc.




Autour de Lucie Ta lumière particulière
Je n'ai jamais particulièrement aimé, ni particulièrement détesté Autour de Lucie. Sympa, pensais-je, jusque là. Or à l'occasion de leur sortie de retraite après 8 ans d'absence, ils nous ont gratifié d'un titre pour le Disquaire Day, qui est, d'après moi, l'un des meilleurs trucs en français sortis l'année dernière. Ca donne envie pour l'album.




Babx & Camelia Jordana Je ne t'ai jamais aimé
C'est grâce à Babx que Camelia Jordana, échappée de la Nouvelle Star, a connu le succès. Normal qu'elle lui rende la monnaie de sa pièce sur cette chanson en forme d'antiphrase et donc, du coup, de belle et désespérée chanson d'amour.




Bent Ding dong song
Première tricherie de la liste puisque ce morceau ne date pas de l'année dernière. Toutefois, c'est en 2013, sur l'album très, très conseillé From the vaults, bourré d'inédits plus formidables les uns que les autres, que j'ai fait la connaissance de Ding dong song. Attention, gros risque de ne plus pouvoir s'arrêter de faire "Ding! Ding! Ding! Ding! Ding!" après écoute.



Bibio A tout à l'heure
Je ne connaissais pas ce musicien anglais qui fait une carrière (discrète) depuis quelques années. L'album est joli mais pas à la hauteur de A tout à l'heure, une ritournelle qui fait que vous ne direz plus "A tout à l'heure" sans avoir à l'esprit ces quelques notes de musique pour l'accompagner.



James Blake Retrograde
Je trouve le deuxième album de James Blake, bien que remarquable, moins bon que le premier. En revanche, je ne sais pas si une seule des chansons du premier album arrivait à la hauteur de ce single parfait.




Boards of Canada Nothing is real
Boards of Canada ont bien failli ne pas se retrouver dans ma liste même si leur album Tomorrow's harvest est une réussite. Mais, c'est bien là le problème, c'est plutôt le genre d'album à vivre comme un grand trip, avec un joint de préférence. Avec ou sans, joint ou album, on peut toutefois, je pense, apprécier Nothing is real.




Clarika Mais non mon chat
Vu qu'elle sort d'un album qui frisait l'excellence, Clarika avait de forte chances de ne pas renouveler l'exploit avec l'album suivant. Et c'est vrai que La tournure des choses reste en deça de Moi en mieux. Mais comme Clarika, c'est quand même le très, très haut du panier, ça reste très bien, comme lorsqu'elle essaye ici, de rassurer sa fille, dans une version live, la seule trouvable sur le Web, pas très éloignée de l'original.



Cold War Kids Miracle mile
En découvrant Miracle mile, j'ai pensé que Cold War Kids allaient faire un carton avec leur album, recommandé, Dear miss Lonelyhearts. Comme quoi tout le monde peut se planter.



Daft Punk (featuring Panda Bear) Doin' it right
Je me suis vaguement énervé à la sortie de l'album de Daft Punk sur l'aspect commerce de la chose. On nous sortait du lourd, on était prévenu, un album événement. Ca m'a énervé comme ces slogans publicitaires qui, pour un film, un livre ou autre, annoncent "Déjà culte"! Ceci étant dit, et passé, l'album reste l'un des meilleurs de l'année et j'en ai extrait le morceau qui m'a tout de suite accroché et ne m'a plus quitté depuis.



Daughter Get lucky
J'avais dit pas de Get lucky... par Pharell Williams. En revanche, on peut me resservir tant qu'on veut cette reprise lugubre de Daughter, qui, c'est dommage pour leur charmant premier album, ne s'est jamais montré aussi convaincant que sur cette reprise.



Vincent Delerm L'Hacienda
Chanson super émouvante si tant est que vous ayez eu une petite vingtaine d'années dans les années 80/90 et que vous vous souveniez de l'Hacienda, club mythique de Manchester. Chanson nostalgique donc impossible à trouver sur le Net si ce n'est dans cette émission de France Inter aux alentours de 50'.

Victor Démé Djon Maya (Synapson remix)
Victor Démé est un vieux musicien burkinabé qui, après 30 ans de carrière, a enregistré son premier album en 2008. Je n'en aurais rien su si Synapson n'avait décidé cette année de remixer l'un de ses morceaux. Deux univers qui s'entrechoquent, le blues africain de Démé et les bidouillages électro de Synapson et c'est là que je trouve mon bonheur.



Disclosure When a fire starts to burn
Egalement repérés l'année dernière, les frères Disclosure ont éclaté à juste titre avec l'album Settle dont la rage de ce morceau d'introduction me fait penser, à une autre époque et avec un autre son, à celle qu'a pu être celle de The Prodigy.