Histoire de ne pas oublier quand je serais vieux et sénile, tout ce que j'ai pu écouter l'année dernière, et, aussi, parce qu'on me le demande, voici le best of de l'année.
D'abord le sentiment général d'avoir traversé une année pas terrible. Quand j'étais porté par une chanson, l'album ne suivait pas. Ou si l'album était bien, aucune chanson ne s'y distinguait réellement. Pas de truc immense ou bien alors si évident que tout le monde s'en est gavé, tant et si bien que les (peut-être) meilleurs morceaux de l'année sont aussi ceux dont on m'a tant seriné les oreilles que j'ai du mal à les classer ici. Donc pas de Blurred lines (chanté par Pharell Williams), de Happy (par Pharell Williams) ou Get lucky (Pharell Williams, encore) - enfin pas tout à fait, pour cette dernière mais j'y reviendrais. A part ça, j'aimerais bien avoir le compte en banque de Pharell Williams à la fin de cette année.
Histoire d'appuyer mes propos, je n'ai eu aucun mal à rassembler mes titres favoris de l'année sans dépasser les limites alors que les années précédentes, j'ai toujours du faire des choix cruels. A se demander si les années creuses, je ne devrais pas ressortir les oubliés des années précédentes.
De toutes façons, c'est ce qui est de plus en plus en train de se passer. J'ai vu que Les Inrockuptibles classaient dans les meilleurs singles de l'année le You know you like it d'AlunaGeorge que j'avais moi même classé dans les meilleurs l'année dernière. Et à vrai dire, ça devient difficile de savoir quand un morceau est réellement sorti entre les fuites sur le Net ou sa mise en avant à tel ou tel moment, via un blog, un film, une pub ou autre. De plus en plus, il faudra dire "les morceaux que j'ai aimé l'année dernière" et s'habituer à y mettre des vieilleries, certes, mais découvertes de l'année.
Bref, tout ceci étant dit, voici 80 titres que j'ai aimés en 2013, présentés en 4 parties, en espérant, au moment où j'entame ce billet pouvoir fournir un lien vers les titres proposés mais les mystères du Web... Un dernier truc : pas question que je donne de classement dans tout ça et, comme l'année dernière, j'ai retenu l'ordre alphabétique.
Airhead Autumn
Un bidouilleur electro anglais, collaborateur de James Blake. Joli titre pour joli album
Alan Braxe Time machine
On oublie souvent de dire à quel point le Music sounds better with you de Stardust doit autant à Thomas Bangalter de Daft Punk qu'à Alan Braxe. Cette année le Français a livré un EP gratuit sur Internet (oui, c'est au passé, fallait être là, hein!). D'un côté One more chance, tout aussi réussi, mais c'est Time machine qui a le plus traîné dans mon oreille.
AlunaGeorge Attracting flies
Déjà repéré l'année dernière, j'attendais beaucoup de leur premier album. Peut-être un peu trop. Mais Attracting flies (ainsi que les autres singles) sont quand même très, très bien faits.
Arcade Fire Joan of Arc
Le meilleur album de l'année. Difficile d'en tirer un morceau plutôt qu'un autre mais j'adore le "Jeanne d'Arc, oh!" de Régine Chassagne sur le refrain de celui-là.
Arcade Fire ☨ JOAN OF ARC ☨ (unofficial music video - from the album Reflektor) from Craig J. Clark on Vimeo.
Arcade Fire We exist (Night Drive remix)
Les années passées, parce que j'avais trop de matière, je ne m'autorisais qu'un titre par album. Cette année, la matière n'étant pas au rendez-vous, c'est avec plaisir que j'ai octroyé deux titres à deux albums. D'autant que pour celui-ci, il y a le remix de Night Drive qui emmène un peu plus loin sur le dancefloor (la direction du dernier album) le We exist via des synthés qui ne sont pas sans rappeler le I Feel Love de Donna Summer.
Olafur Arnalds Only the winds
J'ai découvert cette année cet Islandais génial et ai rattrapé tout mon retard sur sa discographie mais LE morceau qui m'a fait le rencontrer, qui reste insurpassable et renvoie aux grandes heures de Craig Armstrong, c'est Only the winds.
Astronauts, etc 17
Pour le moment, Astronauts, etc., musicien d'Oakland, ce ne sont que quelques morceaux sur le Net et un ou deux EPs. Mais ça donne vachement envie, comme cette reprise inspirée d'un titre de Youth Lagoon, 17 donc.
Autour de Lucie Ta lumière particulière
Je n'ai jamais particulièrement aimé, ni particulièrement détesté Autour de Lucie. Sympa, pensais-je, jusque là. Or à l'occasion de leur sortie de retraite après 8 ans d'absence, ils nous ont gratifié d'un titre pour le Disquaire Day, qui est, d'après moi, l'un des meilleurs trucs en français sortis l'année dernière. Ca donne envie pour l'album.
Babx & Camelia Jordana Je ne t'ai jamais aimé
C'est grâce à Babx que Camelia Jordana, échappée de la Nouvelle Star, a connu le succès. Normal qu'elle lui rende la monnaie de sa pièce sur cette chanson en forme d'antiphrase et donc, du coup, de belle et désespérée chanson d'amour.
Bent Ding dong song
Première tricherie de la liste puisque ce morceau ne date pas de l'année dernière. Toutefois, c'est en 2013, sur l'album très, très conseillé From the vaults, bourré d'inédits plus formidables les uns que les autres, que j'ai fait la connaissance de Ding dong song. Attention, gros risque de ne plus pouvoir s'arrêter de faire "Ding! Ding! Ding! Ding! Ding!" après écoute.
Bibio A tout à l'heure
Je ne connaissais pas ce musicien anglais qui fait une carrière (discrète) depuis quelques années. L'album est joli mais pas à la hauteur de A tout à l'heure, une ritournelle qui fait que vous ne direz plus "A tout à l'heure" sans avoir à l'esprit ces quelques notes de musique pour l'accompagner.
James Blake Retrograde
Je trouve le deuxième album de James Blake, bien que remarquable, moins bon que le premier. En revanche, je ne sais pas si une seule des chansons du premier album arrivait à la hauteur de ce single parfait.
Boards of Canada Nothing is real
Boards of Canada ont bien failli ne pas se retrouver dans ma liste même si leur album Tomorrow's harvest est une réussite. Mais, c'est bien là le problème, c'est plutôt le genre d'album à vivre comme un grand trip, avec un joint de préférence. Avec ou sans, joint ou album, on peut toutefois, je pense, apprécier Nothing is real.
Clarika Mais non mon chat
Vu qu'elle sort d'un album qui frisait l'excellence, Clarika avait de forte chances de ne pas renouveler l'exploit avec l'album suivant. Et c'est vrai que La tournure des choses reste en deça de Moi en mieux. Mais comme Clarika, c'est quand même le très, très haut du panier, ça reste très bien, comme lorsqu'elle essaye ici, de rassurer sa fille, dans une version live, la seule trouvable sur le Web, pas très éloignée de l'original.
Cold War Kids Miracle mile
En découvrant Miracle mile, j'ai pensé que Cold War Kids allaient faire un carton avec leur album, recommandé, Dear miss Lonelyhearts. Comme quoi tout le monde peut se planter.
Daft Punk (featuring Panda Bear) Doin' it right
Je me suis vaguement énervé à la sortie de l'album de Daft Punk sur l'aspect commerce de la chose. On nous sortait du lourd, on était prévenu, un album événement. Ca m'a énervé comme ces slogans publicitaires qui, pour un film, un livre ou autre, annoncent "Déjà culte"! Ceci étant dit, et passé, l'album reste l'un des meilleurs de l'année et j'en ai extrait le morceau qui m'a tout de suite accroché et ne m'a plus quitté depuis.
Daughter Get lucky
J'avais dit pas de Get lucky... par Pharell Williams. En revanche, on peut me resservir tant qu'on veut cette reprise lugubre de Daughter, qui, c'est dommage pour leur charmant premier album, ne s'est jamais montré aussi convaincant que sur cette reprise.
Vincent Delerm L'Hacienda
Chanson super émouvante si tant est que vous ayez eu une petite vingtaine d'années dans les années 80/90 et que vous vous souveniez de l'Hacienda, club mythique de Manchester. Chanson nostalgique donc impossible à trouver sur le Net si ce n'est dans cette émission de France Inter aux alentours de 50'.
Victor Démé Djon Maya (Synapson remix)
Victor Démé est un vieux musicien burkinabé qui, après 30 ans de carrière, a enregistré son premier album en 2008. Je n'en aurais rien su si Synapson n'avait décidé cette année de remixer l'un de ses morceaux. Deux univers qui s'entrechoquent, le blues africain de Démé et les bidouillages électro de Synapson et c'est là que je trouve mon bonheur.
Disclosure When a fire starts to burn
Egalement repérés l'année dernière, les frères Disclosure ont éclaté à juste titre avec l'album Settle dont la rage de ce morceau d'introduction me fait penser, à une autre époque et avec un autre son, à celle qu'a pu être celle de The Prodigy.
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