dimanche 12 janvier 2014

A day in the life

J'avais tellement de trucs à poster aujourd'hui que je m'interrogeais sur la manière de les relier. Evidemment il n'y en a pas si ce n'est de dire que tous ces titres se sont retrouvés dans ma vie, à ce moment de ma vie, dimanche 12 janvier 2014 donc.
Hier soir débutait The Voice sur TF1. J'ai déjà dit comme j'étais réticent sur le principe même de l'émission et malgré tous les commentaires des laiderons qui trouvent que là, au moins, on ne les jugera que sur la voix. On sait que les laiderons sont tous éliminés au second tour ou presque. Ce n'est d'ailleurs même pas une question de beauté mais bien plus de présence et la présence ne se juge pas qu'à la voix. Bref. Ceci étant dit, j'étais quand même curieux de voir Mika dans l'émission de TF1 d'autant que j'étais un peu revenu sur mon jugement concernant l'émission en en regardant la version américaine. Mais la classe américaine, c'est pas Jenifer, Garou et encore moins Florent Pagny. Et puis la France n'est pas les Etats Unis et ne possède pas, en conséquence, un vivier tel d'artistes qu'on peut enchaîner saison après saison. Preuve en est le recyclage dans l'émission vue hier soir de candidats venus d'autres émission comme Marina d'Amico, finaliste il y a trois ans du X Factor français. Mais ce n'est pas pour parler de Marina d'Amico que je me suis emparé de mon clavier quoiqu'elle m'amène à mon premier sujet. Bien qu'ayant apprécié la version US de The Voice, je suis assez déçu par son résultat où une chanteuse à la voix puissante mais convenue a été préférée à l'impressionnante Jacquie Lee, 16 ans, déjà tout d'une grande, comme on dit. La vraie bonne surprise de la télé réalité musicale pour moi est donc venue des concurrents, le X Factor US donc. Car là, le public a désigné ceux qui devaient gagner (on peut arguer que c'est peut-être faute de concurrents valables, mais bon...) : Alex and Sierra. Alex et Sierra sont un petit couple mignon qui pue l'amour : ça dégouline quand ils se regardent, quand ils se tiennent la main et, surtout, quand ils chantent. A force de reprises malines et décalées (je vous conseille celle de Best song ever de One Direction ou de Trouble de Taylor Swift), ils ont fini par faire craquer tout le monde. On leur assure un futur à la Sonny & Cher. Evidemment on sait tous comment ça finit, les petits couples qui se rencontrent à 21 ans. Un jour, Alex ou Sierra rencontreront quelqu'un d'autre, ça virera à l'aigre et on aura deux artistes solos nettement moins intéressants. Mais pour le moment, on en est à "Et ils vécurent heureux" et eurent plein de tubes. Du coup, quand ils chantent Gravity, ça fait chavirer tout le monde. Regardez dans la vidéo qui suit les réactions du jury, et surtout féminin, en larmes. Et puis c'est toujours beau (c'est là dessus que marchent ces émissions) de voir éclore de nouveaux talents.



Bon, après cette courte introduction de trois pages, passons à des choses plus sérieuses. Je ne sais plus pourquoi je me suis retrouvé sur la page du Top40 anglais. Sans doute pour me demander où en était l'état du pays qui pour moi était il y a longtemps synonyme de bonne musique. Il y a longtemps, je confirme puisque l'état du Top 40 me fait peur. Il me faisait peur sans le voir d'ailleurs puisque j'avais appris que Lily Allen avait atteint la très convoitée première place des Charts de Noël via sa reprise insupportable du Somewhere only we know de Keane. J'aime bien Lily Allen mais il y a un moment dans la chanson de Keane où il faut savoir monter très haut. C'est précisément le moment où Lily Allen montre ses limites en tant qu'interprète. Du coup je n'avais pas eu trop envie d'écouter son réel nouveau titre (Somewhere only we know ayant été enregistré pour les besoins d'une pub). Et puis finalement, j'ai jeté une oreille et un oeil à Hard out here, me demandant ce qui avait entamé une polémique. Polémique absurde puisqu'on a taxé Allen de racisme (les danseuses black sont moins habillées que les blanches!) alors qu'on aurait mieux fait de retenir le courage d'une chanson qui s'en prend de front au sexisme un peu trop monnaie courante dans la pop d'aujourd'hui. Et se montrer aussi gironde dans un clip, moi, je trouve ça assez courageux. La chanson est une petite douceur pop comme elle sait si bien faire. Que les anglais lui aient préféré la reprise de Keane est un truc incompréhensible. Enfin si: vu le nombre de "bitch", "slut" et autres excellents Forget your balls and grow a pair of tits, on a sans doute peu entendu la chanson dans la prude et hypocrite Grande Bretagne (je conseille d'ailleurs le visionnage de la vidéo via le site du Daily Mail qui bippe tous ces gros mots et de voir ce que ça donne sur le refrain ; c'est au choix rigolo, horripilant ou consternant).



Un peu consterné par l'état des charts britanniques, je me suis rabattu sur les charts britanniques indies en me disant que c'était sans doute là que se cachait le meilleur. Plus ou moins en fait. Mais au coeur du classement, je suis tombé sur Ry X, ce qui, vous l'aurez compris, enfin bon, vous allez le comprendre, m'amène à parler James Vincent McMorrow. James Vincent McMorrow est un chanteur Irlandais à la voix fragile qui fait irrésistiblement penser à Bon Iver. Bref, tout pour me plaire et il m'a d'ailleurs beaucoup plu par le passé comme lorsqu'il reprenait le Higher love de Steve Winwood en version forcément minimaliste. Il sort ces jours-ci Post tropical, un album dans les mêmes climats. Mais c'est précisément parce qu'il y reste tout le temps de l'album et, surtout, parce qu'il n'a pas de chanson aussi solide qu'Higher love, que je finis par m'y ennuyer même si on peut trouver les morceaux, pris individuellement, plutôt jolis moments comme Glacier.



Or, donc, je tombe sur Ry X, un Australien qui fait peu ou prou le même style de musique à forte charge émotionnelle. Mais là où James Vincent McMorrow finit par m'ennuyer, lui me fascine. Sans doute parce que Berlin, objet de ma fascination, est une chanson plus solide, moins floue que les récentes compositions de l'Irlandais.



Je me permets (après tout, je suis chez moi, hein) de rester dans le même climat planant ou dépressif, selon votre point de vue, pour le prochain morceau qui vous fera, à coup sûr, réviser votre jugement sur ce qu'est une bonne chanson. Prenons donc What is love d'Hattaway, insupportable scie de 1993 dont je me permets ici de vous rappeler l'original pour bien resituer ce qui suit. Plus de vingt ans plus tard, un duo Hollandais Tears and Marble reprend la chose, ralentit le rythme et ça donne la merveille qui suit. Strange, isn't it ?



C'est beaucoup plus logique pour moi d'aimer le Grimaud de Laurent Voulzy remixé par Walter Sobcek puisque j'ai toujours loué les qualités d'orfèvre pop de Laurent Voulzy. Et si le remix de Walter Sobcek vous permet de le découvrir, je ne vais pas m'en plaindre.



Ce dernier titre est téléchargeable, comme d'ailleurs une grosse partie des mix du Parisien Walter Sobcek, recommandé, sur sa page Soundcloud. D'ailleurs, si l'on cherche bien, il y a plein de choses bien à télécharger sur les pages Soundcloud à condition d'avoir du temps pour aller les chercher. J'en ai en ce moment mais je sais trop bien comme il vient à manquer habituellement. Aussi pour vous épargner du temps, en voici deux trouvés récemment pour enrichir votre discothèque, mon cadeau de bonne année, si vous voulez : le très chillwave Grand tourist de l'Anglais Ultra Combo et l'élégante électro des Parisiens de Bloum avec Faith.





Enfin, c'est tellement évident que Max Frost va toucher le jackpot en 2014 que je me demande pourquoi je vous en parle. La preuve en image avec deux titres de son premier EP (tout y est comme ça).



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