J'avais dit pas de best of. Sauf qu'évidemment, à force d'en lire à droite, à gauche, au centre et au milieu, j'ai fini par en faire un. D'autant que c'est bien pratique, plus tard, de se rappeler de ce que j'ai écouté et aimé durant l'année 2012. C'était une habitude dans les années 80, perdue plus tard et revenue l'année dernière, à la faveur des vœux. La technique est simple : si je connais le morceau par cœur, c'est que j'ai du l'écouter une demi douzaine de fois, et donc, à moins d'un grand masochisme de ma part, que je l'ai aimé. Ainsi s'accumulent les morceaux sur une liste qui ne doit pas dépasser les 700 mégaoctets, soit la taille d'un CD à envoyer avec les vœux. Cette année, ma liste compte 79 titres, dont un certain nombre fut posté dans ces pages. A vrai dire, j'hésite à la poster. Ne voulant pas t'importuner, ô lecteur, je tache de limiter tes écoutes à plus ou moins cinq titres par jour. Avec 79, comment dirais-je, j'aurais sévèrement l'impression de dépasser les bornes.
Avant de répondre à cette ô combien terrible question, étant donné que j'ai passé en revue l'année 2012 sur mon Itunes et dans quelques journaux français, anglais ou américains, laissez-moi me mettre en rogne deux minutes contre l'absence, dans tous les classements, de deux albums, qui font, pour moi, partie des meilleurs de l'année. Je sais bien tout ce que cela a de subjectif comme je l'ai déjà dit ici mais, après avoir constitué ma liste Best of 2012, il y a deux albums pour lesquels je n'ai pu choisir entre deux titres et les ai donc, toutes les deux (enfin toutes les quatres, vu qu'il y a deux albums), qualifiées. Vous aurez compris qu'il s'agit de mes injustes oubliés.
Vu l'engouement qu'ils provoquent sur le Net chez les bloggeurs, je ne pense pas que cela affecte réellement Miike Snow. Evidemment leur deuxième album est une déception par rapport au premier. Mais le premier était une telle merveille... Maintenant oubliez le un instant ce premier album et écouter Happy to you sans le comparer à l'incomparable. Cela reste, de loin, parmi les plus belles chansons de l'année, les plus accrocheuses comme Paddling out.
Ou simplement irrésistibles comme Bavarian #1 (Say you will)
Si j'ai une chose à reprocher à Miike Snow en 2012, c'est un live plutôt raté à Paris, sans doute accident de parcours dû à des conditions techniques effroyables dans le parcours d'un groupe sans faute sur scène à en croire les nombreuses éloges lues sur leurs prestations en directes.
Je n'ai absolument rien à reprocher à Patrick Watson, les seconds oubliés des listes, et, à en croire cette vidéo où le groupe canadien interprète en concert Lighthouse qui ouvre le très beau Adventures in your own backyard, je ne pense pas que j'aurais été déçu si j'avais eu la chance de les voir en live.
Pourquoi cet album ne figure ni dans le classement des Inrockuptibles, du New Musical Express ou de Rolling Stone relève pour moi du plus total du mystère. Mais finalement, vous savez quoi, c'est pas plus mal comme ça : on n'a pas envie de partager ce à quoi on tient le plus. Ou alors avec ceux qu'on aime. Comme je vous aime un peu, voici la deuxième chanson qui me fait fondre sur cet album. Une chanson qui pourrait n'être qu'une énième petite ballade folk si ce n'était les arrangements et ces choeurs célestes qui apparaissent à 1'40''. La chanson s'appelle Words in the fire. Des mots dans le feu. Parce qu'un jour tous ces classement sur papier finiront comme allume feu dans la cheminée. On aura tout oublié. Sauf la musique.
Cool : ça en fait quatre. Plus que 75 à venir.
* A tous ceux qui se disent : "Mais merde, ça me dit quelque chose ce titre" sans pour autant mettre le doigt dessus, voici la solution du problème. Pas sûr que vous remerciez pour autant.
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