vendredi 4 janvier 2013

2012 de A à Z (en continuant de T à R)

Si vous avez raté le début, allez voir ici.

Sébastien Tellier Cochonville (The Magician remix)
J'ai un problème avec Sébastien Tellier ; j'ai toujours l'impression qu'il ne donne pas tout ce qu'il pourrait donner. "Doué mais doit faire des efforts" pourrais-je conclure sur son bulletin annuel. Résultat, il y a toujours un ou deux titres sur ses albums toujours très biens mais qui, précisément, ne font pas un album. My god is blue ne déroge pas à la règle et Cochonville ne doit sa présence ici que par ce remix du Magician (c'est lui qui avait déjà transformé le I follow rivers de Lykke Li en tube) qui lui confère côté plus froid et sec qui lui convient à merveille.



Summer Heart I wanna go
Souviens toi, amateur de musique, c'était hier et c'est comme si c'était il y a un siècle, la Chillwave. Soit la rencontre entre Chill Out et New Wave et vu comme j'aime et l'un et l'autre, j'étais aussi tombé sous le charme de la Chillwave. Sauf que tout le monde s'est mis à faire de la Chillwave sans le talent d'un Washed Out, meilleur représentant de la catégorie, jusqu'à tuer dans l’œuf le mouvement naissant. Summer Heart est donc arrivé trop tard et c'est sans doute pourquoi on n'a pas beaucoup parlé de son très bon album About a feeling. Lui préfère dire qu'il fait de la summerwave. Si ça peut vous décider à jeter une oreille sur son album, va pour moi. Une dernière chose : il vient de Suède (Ah ! la Suède...)



Singtank The party
Un frère et une soeur très hype (surtout la soeur, Josephine, épouse du très en vue producteur Mark Ronson), le duo français formé par les De La Baume avaient tout pour me déplaire et la particule n'arrangeait rien. Sauf que j'ai rendu les armes à l'écoute de leur album In wonder produit par Nelle Hopper (qui produisit notamment Björk, Massive Attack ou Garbage) à l'écriture pop très britannique. Je m'étonne encore aujourd'hui que The Party ne soit pas devenu le tube qu'il aurait du être. La faute à la hype sans doute.



Edward Sharpe & the Magnetic Zeros Dear believer (Timmy the Terror remix)
Je sais que le Rolling Stone américain a classé dans son top 10 l'album du groupe mais je suis absolument incapable de vous en parler : là encore, cette chanson arrive ici grâce à son remixeur, Timmy The Terror donc (jamais entendu parler), qui noie la voix du chanteur sous une montagne d'échos et de synthés. C'est ce qui en fait toute sa saveur.



Séverin La revanche
Au contraire de ce qui précède, je conseille aussi bien cette chanson que l'album de Séverin, qui, bien avant Lescop, s'était fait remarquer, il y a deux ans, avec un single, Noir et blanc, qui revendiquait haut et fort la pop française des 80's. Peut-être trop tôt, allez savoir. Son album, plus variété il est vrai que celui de Lescop, mérite pourtant tout autant le détour. La revanche est une petite ballade aux paroles acides et au charme aussi insidieux que certaines chansons d'Alain Souchon.



Sattelite Stories Sirens (Slow Magic mix)
C'est déjà, je sais, le troisième remix de cette page (et pas le dernier si l'on range le mashup, à venir, dans cette catégorie). Est-ce bien raisonnable ? Mais suis-je ici pour faire des choses raisonnables ? Non, je fais ce que je veux d'abord, na ! D'où Sattelite Stories, groupe finlandais qui a sorti son premier album l'année dernière avec cette chanson dont l'original un peu plus énervé mais pas déplaisant se situe quelque part entre Vampire Weekend et Two Door Cinema Club. Le bien nommé Slow Magic a réduit le tempo, rajouté quelques synthés et à rendu ces Sirens forcément irrésistibles.



Saint Motel Puzzle pieces
Saint Motel est un groupe rock américain (L.A.) dont je n'avais pas écouté le reste de l'album (plutôt pas mal maintenant que je l'ai écouté) avant il y a quelques minutes. Faut dire que tout n'est pas forcément réussi dans Puzzle pieces ; les couplets sont un peu lourdauds, balourds. Mais l'intro, les couplets et ce piano sautillant sont plein d'une énergie très communicative et assez jouissive pour figurer ici.



Xavier Rudd Follow the sun
Xavier Rudd est un artiste australien qui chante mais qui peint aussi. Je ne connaissais rien de sa carrière avant l'année dernière et n'en connaît pas plus aujourd'hui. Disons qu'il navigue quelque part dans le Bush entre folk et new age avec force didgeridoo et autres spécialités locales. A ce titre, sa vidéo est éloquente : entre carte postale d'Australie et reportage chez les aborigènes, elle finit même par ressembler à une parodie. Raison pour laquelle, vous n'avez droit, ici, qu'au seul titre de Xavier Rudd, cette délicate, fragile complainte à la guitare qui pourrait vous émouvoir. Après, et après seulement, vous pourrez voir la vidéo et vous moquer, cyniques que vous êtes. A moins, bien sûr, que vous soyez en plein trip New Age.



Revolver Wind song
Il m'arrive assez souvent de ne plus pouvoir supporter une chanson que j'ai beaucoup aimé mais qu'on a entendu partout. Et ce fut le cas du Wind song de Revolver. Pas assez, donc, pour que je m'en lasse. Si l'album est agréable, il n'atteint que rarement (peut-être aussi sur l'autre single Let's get together) les sommets atteints par cette chanson, véritable petite perle de concision pop qui marque une vraie avancée dans l'écriture de ce groupe français auquel je ne m'intéressais que peu jusqu'à présent et dont j'attendrais désormais impatiemment les prochaines livraisons.



The Reborn Identity This charming video game
 Rencontre improbable de deux titres qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, le mash up peut sembler anecdotique, ce qu'il est souvent. Mais il existe un petit génie du genre à Manchester qui se fait connaître sous le nom de The Reborn Identity en postant chaque mois (voire plus souvent) sur son site une petite merveille du genre (je vous ai déjà conseillé ici son mash up entre Abba et Ellie Goulding). Et effectivement les chansons retrouvent une identité sous ses mains comme cette chanson sautillante des Smiths devenue torch song incandescente à la lumière de Lana del Rey.

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