Me voici encore une fois en train de me demander ce qui m'amène à parler de ce morceau plutôt qu'un autre : à bien y réfléchir, je me suis dit qu'il y avait un peu si ce n'est de rage au moins d'aigreur dans mon post d'hier. Et faut faire gaffe à l'aigreur ou la rage (générée par exemple par la lecture des quotidiens du jours, quand ce n'est pas la radio qui reviennent sur la sortie, wow, du nouveau Bowie, dont, au passage, il commence enfin à se dire, discrêtement, mais la rumeur devrait se propager et confirmer ce que j'avais écrit ici, qu'en fin de compte il ne serait pas si wow que ça mais fermons cette longue parenthèse), c'est pas bon pour l'estomac, c'est pas bon pour la santé. J'imagine donc que telle une grande respiration telle celle que vous prenez au yoga pour vous apaiser m'est venue cette inspiration, un baume pour l'esprit, un appel au calme, une visite sur les dunes du désert dont on sentirait le sable vous chatouiller, une brise légère venant parfois atténuer la chaleur du soleil pour ne conserver qu'une sensation de bien-être.Voilà : vous êtes dans ce que je ressens à l'écoute du Valencia de Rachid Taha.
J'ADORE cette chanson même si je n'aime pas tout chez Rachid Taha à qui je reconnais toutefois le mérite d'avoir été l'un des premiers à avoir injecté une bonne dose d'électronique à sa musique à une époque (1993) où la chose n'était pas encore très courante en France. Souvenez-vous de Voilà, voilà. C'est curieux car la chanson dit "voilà, voilà, qu'ça r'commence" et c'est grosso modo ce que je me suis dit en m'apercevant, à l'instant, que cette chanson vient d'être réenregistrée dans une version allstars (Mick Jones, Camélia Jordana, Eric Cantona (!), Oxmo Puccino, Rodolphe Burger...) pour le prochain album de Taha à paraître... en mars 2013 ! Comme si, en évoquant ici leur nom, j'évoquais leur retour... Sauf que cette nouvelle version de Voilà, voilà plus rock, plus rêche ne m'intéresse pas du tout. J'étais bien plus pour le son de Taha il y a vingt ans, une sorte de trance tribale dont l'un des summums fut Indie (1+1+1) où il conviait déjà un certain nombre de chanteurs (je ne me rappelle plus de l'anglaise et de l'indienne, mais la partie française était assurée par Bruno Maman déjà évoqué ici).
En fait, j'accorde bien plus la paternité de ce son à son producteur, Steve Hillage, un drôle de bonhomme qui a commencé comme guitariste dans les années 70, fit les grandes heures des hippies de Gong et délivra quelques albums expérimentaux ces mêmes années, qui, quelques années plus tard, allaient se mettre à tourner sur les platines des DJs ambient, relançant la carrière de Steve Hillage dans la musique techno via le groupe System 7. Mais, avouons le, je n'ai pas pour autant écouté plus de System 7 que je n'ai de Gong dans ma discothèque. Ma connexion avec Steve Hillage, c'est à Simple Minds que je la dois puisqu'on lui doit la production notamment de Promised you a miracle.
Si j'écris "notamment", c'est parce qu'il a produit tout l'album New Gold Dream (81-82-83-84), immense point de repère dans ma construction personnelle et musicale, et qui contient, entre autres, cette petite perle que je n'ai cessé de jouer en 1982 et qui fait qu'alors, c'était trop cool d'écouter Simple Minds. Si ça vous semble daté, le son a lui semblé assez actuel à David Guetta pour qu'il fasse d'un sample de Someone somewhere in summertime la base d'un de ses tubes, The world is mine. Mais je ne suis plus du tout sur mes dunes du désert ; non, je suis sur les plages de mon adolescence, celles de Royan, mais avec un peu de soleil et de ganja, vous allez voir que ça peut aussi vous y emmener surtout si vous écoutez l'instrumental Somebody up there likes you, dont l'atmosphère finalement n'est pas si lointaine de Valencia. Fermez les yeux, sentez le sable et décontractez vous.
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