samedi 15 septembre 2012

Courir encore

L'une des autres raisons qui m'ont poussé à écrire ces pages, c'est le temps. Ou plutôt la perte de temps. Comme je passe une grande partie de mon temps à naviguer sur le Web à la recherche de la prochaine perle qui saura me ravir, eh bien vient un moment de la journée où je regarde l'horloge et où je vois combien de temps j'ai perdu. A priori, on ne perd pas son temps à chercher de la musique quand on aime la musique. Seulement voilà, moi, j'ai l'impression de le perdre. Que tout cela est inutile si ça n'a pas une fin en soi. Cette fin, c'est de partager cette musique avec les autres. Mais j'ai l'impression que, dans mon entourage, il n'y a pas de réel passionné de musique comme je peux l'être. J'ai bien essayé de poster mes découvertes sur Facebook. Mais, outre le fait qu'on a beaucoup d'amis qui n'en sont pas vraiment, je ne connais personne, dans mes amis, qui soient aussi acharnés que moi. Enfin si, un. Mais un, ça fait peu surtout quand il se trouve à l'autre bout du globe et qu'on a pas tous les jours l'occasion de se parler (de se parler musique, cela va sans dire). Et puis, vos messages sur Facebook tombent au beau milieu des autres, finissent par s'y noyer, alors que vous - enfin, moi - ne vouliez qu'on ne voit que ça, cette petite perle que vous avez trouvée et que vous aviez tant envie d'offrir. Tout ça doit être un peu narcissique. Un narcissisme tordu qui fait qu'aujourd'hui j'ai pris soin que mon nom n'apparaisse nulle part sur ce site, que, d'ailleurs, je n'ai fait connaître à personne pour l'instant. Tout cela tient du journal intime pas intime, comptant que le hasard y guide d'improbables lecteurs qui seraient en parfaite adéquation avec ce que je pense. S'ils arrivent à me suivre. Absurde. Ca l'est d'autant plus qu'aujourd'hui, j'ai l'impression de passer plus de temps à comprendre comment fonctionne un blog qu'à réellement écrire sur la musique que j'aime. De là à faire un site. Et imaginez un site qui soit un album. Non, n'imaginez plus, ça existe déjà :



Peter Broderick est un musicien américain que j'ai découvert totalement par hasard. Depuis je suis fan de tout ce qu'il fait. Ca tombe bien puisque ce doux dingue, multi instrumentiste, fan d'expérimentations en tous genres, mais qui n'oublie jamais la mélodie, qu'il accompagne parfois de sa voix toutes en émotions, ce doux dingue donc sort deux albums cette année. These walls of mine, expérimentations autour de la voix, sort dans quelques semaines mais c'est surtout sur It starts hear, que j'aimerais attirer votre attention. Avant d'être un album sur support conventionnel, It starts hear - dont est issue la vidéo ci-dessus, est un album qui est un site. Ou un site qui est un album, si vous préférez. C'est d'autant plus excitant qu'on comprend tout le processus, via des textes, des sons, des photos ou des vidéos, qui ont abouti aux titres qui le composent. J'écris "d'autant plus excitant", car ce qui est avant tout excitant dans cet album, c'est que c'est l'un des meilleurs qu'il m'ait été d'écouter au cours de cette année 2012. Allez le découvrir ici : it starts hear


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